ENGIE: le secteur énergétique dans une relance verte

ENGIE: le secteur énergétique dans une relance verte

NOTE : Faisant partie des plus grands émetteurs d’émissions de carbone, les aéroports constituent un véritable défi pour les préoccupations durables. Alors que le transport aérien devrait être limité dans les efforts de résilience, une fenêtre d’amélioration se trouve dans la main de l’efficacité énergétique. À cet égard, Noemi Amelynck s’est assise avec Patricio Mansilla, directeur commercial régional Villes &amp ; Communautés chez Engie Amérique latine, pour discuter de la contribution d’Engie à l’utilisation de l’énergie verte dans l’industrie aéroportuaire chilienne et de l’impact de COVID-19.

L’industrie aéroportuaire est un thème intéressant à aborder car les voyages aériens facilitent le commerce international et joueront un rôle important dans la livraison du vaccin COVID-19 dans le monde. Néanmoins, les voyages aériens sont également considérés comme n’apportant rien de bon à la planète en raison des émissions de carbone provenant des avions.

Engie est une entreprise énergétique qui ne s’occupe pas directement de la fabrication des avions mais qui a un rôle à jouer dans la fourniture de services aéroportuaires afin de réduire l’empreinte carbone globale des voyages. Engie a pour objectif de devenir le leader mondial de la transition vers le zéro carbone. 

Ceci peut être considéré comme particulièrement important au Chili car, en raison de son économie croissante, le pays continue d’attirer des investisseurs étrangers qui s’installent temporairement dans le pays pour réaliser leurs projets. Il y a donc un réel besoin pour un aéroport établi, quoi de mieux que de rendre ce changement vert?

La construction et l’expansion de grands aéroports ont tendance à être des projets coûteux dont les gouvernements ne peuvent pas toujours se permettre. Il y a alors quelque chose à dire sur le modèle PPP (partenariat public-privé) qui peut être utilisé comme une méthode alternative et fournir les ressources nécessaires qui peuvent manquer. Le modèle démontre également le rôle important des acteurs privés dans les économies néolibérales, en particulier en conjonction avec un virage vert. 

L’aéroport Arturo Merino Benítez de Santiago du Chili, autrement connu sous le nom d’aéroport international de Santiago, est l’un des plus importants aéroports d’Amérique du Sud fréquentant environ 19 millions de passagers avant le COVID. En 2016, cela a conduit le ministère des travaux publics à lancer un appel d’offres pour la concession de l’aéroport, qui prévoit son agrandissement afin d’accueillir 30 millions de passagers. Les lauréats de l’appel d’offres sont Astaldi, VINCI et Paris Aéroport. L’extension comprend une construction d’un nouveau terminal international et la rénovation de l’installation actuelle qui deviendra le terminal domestique.

Engie agit en tant que sous-traitant et fournit leurs services au consortium. M. Mansilla a expliqué qu’Engie a fourni différents types de solutions afin de rendre l’utilisation de l’énergie plus efficace à l’aéroport international de Santiago. Cela inclut l’utilisation de lumières LED pour réduire la consommation d’environ 50-60%, fournir de l’énergie provenant de leurs usines d’énergie renouvelable, réduisant environ 35 000 tonnes de dioxyde de carbone par an, et l’installation de 2 500 panneaux solaires sur le dessus des bâtiments de l’aéroport qui ont permis de réduire 400-500 tonnes de dioxyde de carbone par an.

Certains peuvent se lasser des approches orientées vers le marché des politiques environnementalistes ; cependant, Engie utilise son rôle d’acteur privé important de manière souhaitée avec la mise en œuvre d’un modèle commercial vert. L’entreprise a montré qu’il est possible d’adopter une approche environnementaliste du marché libre consistant à « laisser le marché s’adapter ». Inutile de dire qu’ils sont l’exception, et non la règle. 

L’abandon des emplois manuels au profit de ceux qui requièrent une plus grande expertise dans le domaine du numérique soulève quelques inquiétudes en ce qui concerne l’inégalité sociale au Chili, qui est 65% plus grande que la moyenne OECD. Cela devient encore plus pertinent lorsque l’on regarde la COVID-19 où les travailleurs moins qualifiés se retrouvent au chômage et d’autres ne peuvent pas aller à l’école. Comment Engie va-t-il s’assurer que ses services continuent à offrir des opportunités aux personnes moins qualifiées et issues de milieux à faibles revenus ?

Malheureusement, la crise de COVID-19 va, et a, décalé la croissance et l’économie et la capacité à fournir des services verts réussis et efficaces. Au Chili, la COVID-19 a eu un impact significatif sur l’emploi au Chili, en particulier en mai et juin où plus d’un million de Chiliens ont perdu leur emploi. Toutefois, des signes récents de reprise ont été observés. La pandémie s’est également avérée difficile dans la fourniture de services verts réussis et efficaces.

Cependant, il y a un rôle qu’Engie peut continuer à jouer en termes d’innovation. Les effets positifs à long terme de l’innovation issue de l’ère COVID-19 est qu’elle peut être un moteur pour des services plus verts et conformes à la santé qui seront très probablement nécessaires à l’avenir. En outre, Engie soutient ses employés dans cette évolution vers des pratiques de développement durable en mettant en œuvre de manière permanente des programmes de capacité et de formation professionnelle.

En somme, Engie joue un rôle de premier plan dans le soutien au passage à l’énergie et aux services verts au Chili, en agissant pour accélérer la transition vers une économie neutre en carbone. Dans un pays comme le Chili, où les investissements privés sont encouragés et soutenus, M. Mansilla estime qu’Engie peut jouer un rôle dans le soutien des objectifs du pays en matière de promotion du développement durable et de la prospérité socio-économique pour tous les groupes. Malgré les revers de la crise du COVID-19, il y a beaucoup d’espace pour l’innovation offrant à Engie l’opportunité de devenir un leader dans ce secteur.