Neutralité carbone: l’actualité décryptée

La Neutralité Carbone, kesako. 

Force est de constater que nous entendons beaucoup parler de neutralité carbone pour contrôler le dérèglement climatique sans en maîtriser tous les tenants et les aboutissants. 

L’ADEME nous l’explique au travers d’un avis publié en mars 2021. Et se propose de donner « les clés de lecture comprendre le concept de neutralité carbone » puis « décrypter la contribution des acteurs à cet objectif pour aider à faire le tri entre effets d’annonce et ambitions réelles parties prenantes ». 

Il est bon de rappeler tout d’abord la définition de la neutralité carbone : c’est le fait « de séquestrer autant de carbone que nous en émettons, de manière à stabiliser son niveau de concentration dans l’atmosphère et ainsi limiter l’augmentation de la température globale de la planète ».

Pour ce faire, il y a 2 leviers d’action : 

1. Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) notamment le CO2
2. Séquestrer le CO2 dans des puits biologiques ou technologiques

Crédit : MTES

Nos capacités de séquestration actuelles étant limitées, c’est bien la réduction des émissions de GES qui doit être privilégiée et être mise en œuvre de manière rapide et prioritaire. Tout en veillant à augmenter et protéger les puits de CO2 naturels que sont les sols et les forêts. Ces puits biologiques sont d’ailleurs à privilégier par rapport aux puits technologiques qui posent de nombreuses questions et contraintes.  

Ainsi, l’objectif de neutralité carbone n’a donc réellement de sens qu’à l’échelle de la planète. Et c’est bien la synergie des organisations, des territoires et des citoyens qui permettra d’atteindre au plus vite la neutralité carbone. Nous comprenons maintenant pourquoi elle ne peut s’appliquer une entreprise ou un produit seul(e). 

Comme l’explique l’ADEME, « In fine, c’est bien au travers de leur action sur différents leviers que les acteurs contribuent à leur objectif de neutralité carbone. Ils ne doivent nullement chercher à tordre le concept de neutralité carbone pour l’appliquer à leur échelle et vous s’afficher ‘neutre en carbone’. Il s’agit pour tous de s’insérer dans une dynamique mondiale de transition, en ajustant ses efforts au regard de leur potentiel d’action et de l’ambition de l’Accord de Paris ». 

Les leviers d’action des différents acteurs sont résumés ci-dessous. 

Crédit : ADEME

Pour se rendre compte de l’ampleur de chemin à parcourir, rappelons que chaque français consomme en moyenne 11 tonnes de CO2 par an. Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, nous devons tous passer en dessous des 2 tCO2/pers/an.

Source des données : Carbone 4, Faire sa part, juin 2019.  

Pour conclure, la neutralité carbone est bien un enjeu global qui dépasse les unicités. Tout à chacun ; citoyen, territoire et entreprise a un devoir social, économique et environnemental auquel il est moralement tenu d’agir à la hauteur de ses possibilités. 

Par Mélissa Théodolin, avril 2021.